Une journée à la rizière !

Plantation du riz à Mae Tan 


J’ai eu la chance de pouvoir participer à la plantation du riz au centre de Maetan. Le centre a la chance de posséder ses propres rizières. Pendant le mois de juillet, c’est la période de plantation du riz qui sera inondée dans les rizières pendant la saison des pluies afin de pousser correctement.

Lors de cette journée, des proches de la mission ainsi que certains parents et bien-sûr les élèves, les sœurs, le Père et les volontaires se mettent au travail.

C’est une longue et belle journée qui nous attend. Après avoir pris un bon petit-déjeuner à 6h30 du matin, la journée commence. On se met vite au travail car le matin, il fait encore bon. C’est une journée sans pluie avec un ciel gris, parfait pour ce travail. Même si l’après-midi, le soleil a fait son apparition et nous a gentiment brûlé nos nuques. L’ambiance est superbe, joyeuse ! C’est très fraternel. On travaille ensemble, on parle, on rigole ! C’est un moment que les karens apprécient grandement. Tous les karens qui n’ont pas pu faire la plantation m’ont dit : « Je veux aller faire la plantation ! ». On pourrait presque dire qu’ils attendent ce moment avec impatience. 

Alors en quoi consiste le travail. C’est très simple. Il faut savoir qu’avant cette journée du riz avait été planté pour donner de jeunes plants (30-40 cm). La première tâche consiste à déraciner avec précautions ces jeunes plants pour former des sortes de bottes de riz. Une fois ses bottes attachées, on les amène dans le petit canal qui se trouve à côté des rizières. Dans ce canal se trouvent plusieurs élèves qui récupèrent les bottes et les lavent en enlevant la terre qui se trouve dans les racines. Les bottes de riz lavées sont ensuite amenées aux rizières où les personnes forment une ligne afin de repiquer les jeunes plants dans les champs inondés, à 20 cm les uns des autres. Voilà la chaîne de trois étapes de la plantation du riz. Chacun a son rôle dans cette chaîne même si souvent au cours de la journée on passe d’une étape à l’autre. Parfois, on déracine puis on lave puis on fait le transport puis on fait le repiquage.

Les parents sont pour la plupart à la première étape car c’est la « moins aimée ». Ils passent donc la journée à déraciner des jeunes plants et je peux vous dire que c’est fatigant. Ils sont très courageux mais il faut dire qu’ils font ça chaque année. Et ils aiment ce temps partagé entre amis. Les rires, sourires et la joie sont présents lors de cette journée, c’est génial !

La pause de midi est un pur bonheur. La femme du couple d’éducateurs du centre, Kupomo, et quelques élèves nous ont préparés à manger. Boisson fraîche, apéros et repas chaud nous attendent. De quoi recharger les batteries pour continuer la plantation l’après-midi.

A la fin de la journée, lorsque le travail est fini, que les coups de soleil se font sentir (enfin pour moi en tout cas), que les pieds sont usés par le contact permanent de la terre mouillée (Oui on est pieds nus !), que le corps entier soit fatigué, il y a un moment magique. Celui du « ventriglisse » ! Le principe est de courir et se jeter sur le ventre pour glisser dans la boue ! Quoi de mieux pour finir cette journée en beauté.

C’est épuisé et sale mais heureux qu’on rentre chez soi pour prendre une douche tant attendue ! 
Baptiste, volontaire Enfants du Mekong

Etape 3 : transporter les bottes jusqu'aux rizières


Etape 3 : transporter les bottes jusqu'aux rizières

Etape 3 : transporter les bottes jusqu'aux rizières

Etape 4 : planter le riz en ligne